Je ne sais pas par quel miracle de la vie, je me suis toujours sentie en effervescence en cette période de l'année.
J'ai toujours aimé préparer Noel, décorer le sapin, confectionner des décors pour la crèche, des couronnes de portes, des centres de tables ..., préparer un bon repas de famille que ce soit en petit comité ou grande tablée ...
L'arrivée de mon lionceau a même amplifié ce sentiment de plaisir créatif autour de Noel. Je me souviens encore aller chercher le sapin avec lui pour son premier Noel ; il avait un mois, il paraissait si petit devant ce sapin, il était déjà attiré par le scintillement de la guirlande lumineuse, je me souviens être si heureuse d'être avec lui pour décorer le sapin en écoutant des chants de Noel ...
5 ans après, nous adorons toujours autant décorer le sapin ensemble en écoutant des chants de Noel mais il nous est désormais impossible de vivre l'Avent au quotidien ... mais plutôt en alterné ...
Oui. Nos vies sont rythmées par ces fichues alternances de garde qui rendent l'esprit de Noel parfois amer et bizarre.
Oui ce gout amer qui reste et qu'on met longtemps à faire partir,
Ce coeur serré de savoir que le temps est toujours compté et qu'il faut profiter vite mais bien.
Mon coeur si serré de vivre sans lui la moitié du temps ...
Etre séparé de son enfant reste un état très difficile à vivre, ou à apprivoiser surtout dans des périodes soi-disantes si festives que celles de fin d'année. Voir le calendrier de l'Avent resté figé certains jours,
ne pas l'écouter se lever le matin de Noel et descendre en hâte découvrir ses cadeaux au pied du sapin ... être aussi parfois frustrée de ne pas pouvoir vivre certains moments avec lui, calculer les jours ensemble pour reprendre assez d'oxygène pour les autres jours en apnée totale ...
C'est toute une organisation de l'esprit à câler, une gymnastique entre des états de retrouvailles, et de départs ..., des posologies qu'il faut mettre en place tels les baisers dans le cou à se shooter à son odeur, ou les parties de rigolades endiablées qu'on aimerait se repasser en boucle ...
et puis il reste la vie qui continue, qui avance avec une éducation à maintenir malgré tout, une façon de vivre à faire gouter, des trousseaux de clefs à lui offrir pour qu'il puisse ouvrir les portes et suivre son chemin mais aussi un esprit de Noel à faire perdurer coute que coute ...
Alors, le weekend dernier, on s'est réfugié dans notre nid douillet, et on a profité en toute simplicité des joies de Noel ...
On a rattrapé le retard du calendrier de l'Avent en grattant des cartes toujours gagnantes, on a choisi tous ensemble dans la forêt notre sapin de Noel , on a même appris à compter l'âge du sapin (notre sapin de Noel a 9 ans!), on a gardé en souvenirs quelques aiguilles du sapin pour le conserver dans son cahier nature, on a fait sauté des crêpes jusqu'au plafond, on a décoré le sapin, on a chanté vive le vent, on a invité à dormir un copain, on a collé des stickers dorés, on a illuminé la crèche, on a concocté une box surprise, on a observé la lune, et surtout ... surtout ... on a joué au pied du sapin en faisant voler très haut dans le ciel les rennes et le traineau du père Noel rempli de cadeaux ...
2 commentaires
pas facile!!je suis entrain de vivre la même chose avec mes petits enfants!!!pas facile du tout mais on profite à fond quand ils sont là.Courage mais je suis sure que lorsque il vous dit maman je t'aime rien n'a plus d'importance.Bonne fin de soirée.Annie
RépondreSupprimerOui c'est bien vrai … Merci de votre passage ici Annie.
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